La cellule est composée d’une membrane plasmique, d’un cytoplasme et d’un noyau (dans le cas des cellules eucaryotes). La membrane plasmique agit comme une barrière semi-perméable, régulant les échanges entre l’intérieur de la cellule et le milieu extracellulaire. Le cytoplasme contient des organites spécialisés, tels que les mitochondries, les ribosomes, l’appareil de Golgi ou encore le réticulum endoplasmique. Le noyau renferme l’ADN, responsable du contrôle de l’activité cellulaire.
Les cellules procaryotes, comme les bactéries, ne possèdent pas de noyau délimité. Leur matériel génétique se trouve librement dans le cytoplasme. Malgré cette différence, leur efficacité biologique reste remarquable. Certaines bactéries, comme Escherichia coli, sont utilisées dans des procédés industriels pour produire des enzymes ou de l’insuline recombinante.
Les cellules remplissent une multitude de fonctions vitales. La fonction métabolique repose sur les échanges chimiques permettant à la cellule de produire de l’énergie. Ce processus s’effectue principalement dans les mitochondries via la respiration cellulaire. Par exemple, dans les cellules musculaires, très riches en mitochondries, cette production d’énergie est intense et constante afin de soutenir l’activité physique.
Les cellules assurent également des fonctions de synthèse. Les ribosomes, présents dans le cytoplasme ou associés au réticulum endoplasmique rugueux, participent à la fabrication des protéines. Ces protéines serviront ensuite au fonctionnement interne de la cellule ou seront exportées, comme c’est le cas pour les enzymes digestives produites par les cellules du pancréas exocrine.
À mesure qu’un organisme se développe, ses cellules se différencient pour remplir des fonctions précises. Dans le cerveau, les neurones assurent la transmission de l’influx nerveux. Leur forme allongée et la présence de synapses facilitent la communication entre différentes régions du système nerveux. Dans les intestins, les entérocytes possèdent des microvillosités qui augmentent leur surface d’échange et améliorent l’absorption des nutriments.
La différenciation cellulaire repose sur l’activation sélective de certains gènes. Ainsi, bien que toutes les cellules contiennent la même information génétique, seules certaines parties du génome s’expriment en fonction du type cellulaire et de l’environnement.
Les cellules suivent un cycle de vie structuré en plusieurs phases : croissance, réplication de l’ADN, division, puis mort cellulaire. Ce cycle, appelé cycle cellulaire, varie en durée selon le type cellulaire. Dans la peau, les kératinocytes se renouvellent en quelques jours. Dans le foie, les hépatocytes peuvent rester quiescents pendant des mois avant d’entrer à nouveau en division en cas de lésion tissulaire.
Le processus de mort cellulaire programmée, appelé apoptose, élimine les cellules endommagées ou inutiles. Ce mécanisme participe à l’homéostasie tissulaire. Un dysfonctionnement de l’apoptose peut entraîner des pathologies, comme le cancer ou des maladies neurodégénératives.
Le système immunitaire repose sur des cellules spécialisées capables de reconnaître et d’éliminer les agents pathogènes. Les macrophages phagocytent les bactéries et présentent leurs antigènes aux lymphocytes T, déclenchant une réponse immunitaire spécifique. Les lymphocytes B produisent des anticorps qui neutralisent les agents infectieux. Les cellules tueuses naturelles (NK) détruisent les cellules infectées par des virus.
Dans certains cas, ces cellules participent également à des mécanismes de mémoire immunitaire, permettant une réponse plus rapide lors d’une nouvelle exposition à l’antigène. Cette mémoire est exploitée dans les vaccins, qui stimulent la production de cellules spécifiques sans provoquer la maladie.
Les cellules sont capables de s’adapter à leur environnement. Face à une stimulation prolongée, une cellule peut augmenter sa taille (hypertrophie), modifier sa forme (métaplasie) ou même se spécialiser différemment. Dans le muscle cardiaque, une surcharge mécanique entraîne une hypertrophie des cardiomyocytes. Dans les bronches des fumeurs, l’épithélium cylindrique cilié peut se transformer en épithélium pavimenteux, moins spécialisé mais plus résistant aux toxines du tabac.
Dans certaines conditions, des cellules souches peuvent se différencier en de multiples types cellulaires. Ces cellules sont étudiées en médecine régénérative pour remplacer des tissus endommagés, comme dans les essais de greffe de cellules souches dans la moelle épinière ou la cornée.
La coordination entre cellules repose sur des signaux chimiques tels que les hormones, les neurotransmetteurs ou les cytokines. Ces signaux sont perçus par des récepteurs spécifiques situés à la surface ou à l’intérieur des cellules cibles. Par exemple, l’insuline produite par les cellules β des îlots de Langerhans du pancréas agit sur les cellules musculaires et hépatiques pour favoriser l’entrée du glucose et son stockage sous forme de glycogène.
La communication locale, via les jonctions intercellulaires, est également essentielle. Dans le muscle cardiaque, les jonctions communicantes assurent la synchronisation des contractions. Dans le système nerveux, les synapses chimiques transmettent rapidement l’information d’un neurone à un autre ou à une cellule musculaire.
Chaque cellule, par sa structure, sa fonction et son intégration dans un tissu, participe à l’équilibre global de l’organisme. L’étude de ces mécanismes cellulaires reste indispensable à la compréhension des processus physiologiques comme pathologiques.